Le développement durable au cœur des enjeux de la Smart City : Partie 4/4

traitement de la donnée
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Sommaire

Comment mener le « combat » du traitement de la donnée pour mieux servir les usagers ?

Quelle approche est à privilégier pour favoriser le traitement de la donnée ?

Dans cette 4ème partie de l’interview, Emmanuel François nous fait remonter à la période de la Révolution Française, où s’opposaient les Jacobins et les Girondins. Il revient sur la Constitution de la IIe Républiquerédigée par Alexis de Tocqueville. Aujourd’hui, le parallèle peut être fait pour le traitement de la donnée qui devient plus que jamais le « nerf de la guerre ». En effet, les citoyens voient leurs données collectées et potentiellement réutilisées par les instances en place.

L’avancée technologique ne doit pas se faire au détriment des citoyens. Emmanuel François nous dit, au contraire, qu’il faut intégrer l’usager au coeur des décisions et le rendre pleinement acteur, à son niveau, de cette transition.

Si certains adopte une approche dite « jacobine » du traitement de la donnée, c’est à dire centralisatrice et top-down (du pouvoir exécutif au peuple), Emmanuel François opte, pour sa part, à une approche beaucoup plus « girondine » de la donnée. C’est seulement avec un système « bottom-up » (du bas vers le haut) que la société pourra réussir sa mutation car cela impliquera tous les citoyens.

Au contraire, avec une approche jacobine de la donnée, Emmanuel François craint que cela génère du désordre social, surtout dans les pays occidentaux. En effet, les citoyens vont avoir beaucoup de mal à accepter que leurs données soient collectées et utilisées à leur insu. C’est un message que porte également la SBA, dans son identité et dans son rôle social auprès de tous les acteurs de la transition numérique.

Quel est l'avantage de la maquette numérique et pourquoi l'adopter ?

Il est nécessaire de mettre l’usager au centre des projets, en permettant une certaine personnalisation. Ici, le rôle de la maquette numérique est fondamental car celle-ci va permettre aux acteurs de la construction d’avoir un meilleur suivi et une visualisation en 3D des éléments, tout au long du projet, jusqu’à l’exploitation-maintenance.

Dans certains cas, il est important de fixer des cadres, des règles et des normes. Pour Emmanuel François, il est nécessaire d’avoir un plan qui appelle à la mise en application de la maquette numérique pour tous les projets de rénovation et de construction, avec une date fixée à court-terme, aux horizons 2022 ou 2023. C’est seulement en adoptant la maquette numérique que nous pourrons réduire drastiquement la perte en ligne et augmenter la productivité des projets en minimisant les risques d’erreur.

En France, il existe, d’ores et déjà, des leaders de la construction, du matériel électrique, de l’énergie. A la SBA, Emmanuel François souhaite mettre en place des mesures incitatives visant à imposer la maquette numérique pour que les leaders ne perdent pas leur statut et continuent de pérenniser leur activité. 

"Les dirigeants doivent prendre des décisions qui aillent dans le sens du progrès, quitte à faire quelques erreurs en chemin, plutôt que d’attendre et que ces leaders d'aujourd'hui ne deviennent les suiveurs de demain…"

Emmanuel François
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