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ICADE Santé, qui représente le métier d’investisseur en immobilier de santé chez ICADE, possède les murs d’établissements existants, dont la gestion et la location sont déléguées à des opérateurs de santé, ou de opérateurs de soins aux personnes âgés. ICADE Santé possède un patrimoine en europe valorisé 6,7Md€, avec 206 établissements majoritairement en France (151) et une présence en Allemagne, en Italie, en Espagne et au Portugal.
Par rapport aux niveaux de maturité
en termes de digitalisation du secteur présentés, ICADE Santé se positionne plutôt en bas de la courbe. Nous bénéficions de toute l’infrastructure bureautique d’une entreprise tertiaire (cloud, SaaS, …). Pour la partie cœur de métier, c’est encore peu digitalisé : nous faisons beaucoup de visites de site et de chantier, avec encore des marchés et des pièces à signer à la main, … L’information
financière (asset management) est davantage digitalisée.
Principalement sur des projets neufs, avec de la conception BIM, en travaillant étroitement avec l’exploitant ; potentiellement c’est le traitement des non-qualités (plans d’exécution, synthèse) qui justifie l’investissement à ce stade, mais cet aspect est compliqué à quantifier. Après livraison, ICADE Santé pousse les expérimentations d’usages BIM en exploitation, mais il faut qu’il y ait aussi de l’investissement en temps et en moyen côté exploitant pour qu’il se saisisse du sujet.
ICADE Santé peux s’appuyer sur le département tertiaire, où il existe des compétences state of the art ; mais si
ICADE Santé peut aller chercher l’expertise jumeau numérique, il ne rencontre pas de clients qui en expriment le besoin
ICADE Santé peut apporter un catalogue de solutions et via ses experts pousser et susciter une envie côté locataire. Si ce dernier ne s’en saisit pas, le bailleur se trouve limité. D’autant plus que c’est du côté locataire que la valeur d’usage va principalement se créer.
Sur ce sujet, Korian est en avance avec des EHPAD plus connectés (partenariat initié fin 2017 avec les premiers établissements livrés en 2020 et 2021), tant pour attirer les clients que le personnel.
La question des labélisations connectivité se pose : Référentiels en construction en R2S (ready to service) ou wired score sont tirés par le tertiaire qu’ICADE Santé va essayer de mettre en place, mais avec moins de cas d’usage clairement référencés à date.
Au final, ICADE peut être considéré au niveau 1, avec une volonté d’aller vers une conception en maquette numérique : ICADE Santé est avancé et a la volonté de faire du BIM.
ICADE souhaiterait digitaliser le passeport numérique du bâtiment / du site / de l’immeuble, mobiliser et croiser les informations collectées sur la consommation énergétique (plus de 90% des immeubles mesurés, 100% extrapolés), sur la qualification de l’immeuble (immeubles ERP) … ainsi à l’aide d’un outil numérique, ICADE Santé serait capable de vérifier « en un clic » si l’immeuble est bien qualifié ou s’il y a des prescriptions à lever.
Eventuellement d’autres sujets peuvent être digitalisés, comme le droit de propriété, ce sont des éléments où actuellement ICADE Santé s’appuie sur de l’information notariale. Leurs titres de propriété sont des documents très sûrs mais encore peu digitalisés (au format papier, copies électroniques mais sans outil de requête). En allant un cran plus loin ICADE Santé chercherait à avoir un passeport de l’immeuble à jour, sur lequel les informations externes pourraient se déverser automatiquement.
Quant au digital du bâtiment, il relève
des rapports avec l’occupant et de son usage. Pour des raisons de maitrise de risques à long terme, ICADE Santé s’y intéresse. En effet, ICADE Santé doit gérer l’obsolescence du bâtiment. Aujourd’hui des usages émergent, peut être que dans 5/10 ans un bâtiment non connecté sera aussi rédhibitoire qu’un bâtiment sans eau ou sans gaz. Mais ICADE Santé reste aujourd’hui tributaire de la demande et de l’intérêt du locataire (et de sa capacité à intégrer) pour des fonctions numériques.
D’un point de vue RH, l’aspirations des jeunes employés peut également tirer la digitalisation (même si les plus experts vont faire de la Proptech), la charge
du reporting est exponentielle et il est important de ne pas emboliser le temps de travail sur ces questions.