Pénurie de matériaux : ce qu'il faut retenir

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Le monde du bâtiment subit de plein fouet les conséquences de la crise sanitaire. Les confinements, l’arrêt complet des chantiers et cette reprise soudaine ont provoqué la pénurie des matières premières. Le bois, le plastique, le fer ou encore le plâtre, la Covid n’a absolument rien épargné.

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Une pénurie des matières premières sans précédent

Tout a commencé dès le premier confinement, avec notamment  l’arrivée d’une pénurie de bois européen. Le prix du bois a augmenté de 30%, allant parfois même jusqu’à 100% pour le bois de structure.

On parle beaucoup du bois pour lequel il y a eu les premières pénuries, mais aujourd’hui, toutes les matières premières sont concernées. Nous sommes tous inquiets pour l’acier, le cuivre, la peinture ou le PVC…” nous explique Marie-Ange  Gay-Ramos, Présidente de la Fédération du Bâtiment de Nouvelle-Aquitaine.

 

En effet, cette pénurie touche toutes les matières premières nécessaires au bon déroulement d’un chantier, à savoir : l’aluminium, le bois, le béton, le fer, le plastique ou encore le carrelage. Pendant les confinements, les chantiers étaient à l’arrêt complet et la reprise de l’activité a été soudaine. Voici la principale raison de cette pénurie de matériaux qui paralyse aujourd’hui les chantiers, forçant même certaines entreprises à mettre leurs employés en chômage partiel

Quelles sont les mesures mises en place ?

Le gouvernement a mis en place une mesure particulière afin de protéger les entreprises françaises. Bruno Le Maire annonce la suspension des pénalités de retard. Elle vise à limiter l’impact des prix lié à la pénuries sur les chantiers. La FFB (Fédération Française du Bâtiment) demande à ce que cette suspension des pénalités de retard se fasse pendant plusieurs mois, car la situation n’est pas prête de s’arranger. Auparavant, lorsqu’une entreprise livrait un ouvrage en retard, elle se voyait appliquer des pénalités de retard. Aujourd’hui, ces pénalités ne sont plus d’actualité, ce qui est un réel soulagement pour les entreprises, mais ce gel des pénalités est-il suffisant ? Le bâtiment a été l’un des premiers secteurs à souffrir de la crise sanitaire avec un arrêt complet et soudain de l’activité. Aujourd’hui que l’activité reprend, une pénurie de matériaux handicape une nouvelle fois le monde de la construction. Le BTP va-t-il bientôt couler des jours heureux ? 

    Pénurie de matériaux, les conséquences

    Qui dit pénurie dit flambée des prix ! En effet, la pénurie a engendré une hausse des prix des matériaux de construction. Les prix s’envolent, mais pas que ! Le secteur rencontre aussi de lourds retards de livraison, ce qui allonge les délais de construction. La conséquence, après avoir connu des mois d’inactivité, les entreprises doivent réduire leurs marges ou augmenter leurs prix. Des prix qui flambent, des hausse de prix pour les entreprise et des fournisseurs qui voient leurs rayons se vider en un temps record, ce qui augmente les délais de livraison. On peut dire que la situation est dramatique pour le secteur du bâtiment. 

    Aujourd’hui, un chantier coûte en moyenne 10% plus cher qu’il y a 6 mois. Pire, si la situation ne s’arrange pas, un chantier sur 5 risque de s’arrêter dans les mois à venir, c’est à dire environ 30%. “A cause de cette pénurie et de la flambée des prix qui en découle, 20% à 30% des chantiers risquent de s’arrêter dans les trois mois” déplore Olivier Salleron, Président de la Fédération Française du Bâtiment, FFB. On imagine que la rentrée de septembre sera tendue pour le bâtiment, il risque d’y avoir de nombreux chantiers retardés ou annulés. 

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